• C'est le week-eeeeeeeeeeend !
     

    Et non seulement c'est le week-end mais en plus, j'ai eu du boulot aujourd'hui ! Oui, parce qu'on peut apprécier les joies du farniente ET les joies du travail, ce n'est pas incompatible.

     

    Bref, ma journée a été assez occupée et avec des tâches plus intéressantes que les premiers jours. On verra si ça dure. J'ai même reçu mon premier coup de téléphone, si c'est pas merveilleux !

     

    Ce midi, Borin, le stagiaire vétérinaire qui a mon âge, m'a emmené manger dans une boutique de sa connaissance. Je lui ai fait aveuglément confiance et mon estomac résiste encore à l'heure qu'il est. Je lui ai demandé de me prendre ce qu'il voulait. Il a été gentil : porc, haricots verts et carottes (et riz, est-il nécessaire de le préciser ?), un plat simple, savoureux et croustillant. Lui s'est pris une espèce de bouillie de poisson qu'il m'a présenté comme étant du « fromage cambodgien, parce que ça sent mauvais mais que c'est bon ». J'ai trouvé ça drôle. J'ai goûté. Effectivement ça sent mauvais (mais bien moins qu'un bon fromage coulant de cheux nous). Par contre, « bon »... Je n'en mangerai pas une assiette, c'est trop salé pour moi. En gros ça a le goût hyper salé d'anchois en boîte.

     

    De retour à l'ambassade, je suis allé explorer le parc, armé de mon courage et de mon appareil photo. J'ai mitraillé les arbres jusqu'à repérer une des biches qui squattent les lieux. Je l'ai évidemment prise en photo. C'est génial d'en voir d'aussi près, sans barrière entre nous et sans qu'elle s'enfuie au moindre mouvement ! J'ai repris mon exploration et je suis tombé sur le mâle. J'ai juste eu le temps de dégainer mon appareil avant qu'il me charge. Il s'est détourné au dernier moment pour repartir dans les fourrés et marquer son territoire l'air de dire « Même pas peur ». J'ai quand même eu un petit coup de stress. Ces bois sont bel et bien là, en fin de compte (on pensait qu'ils étaient tombés)(ou alors ils poussent vachement vite).

    J'ai donc contourné le chevreuil pour continuer mon tour, et là j'ai vu un truc rayé tapi dans les broussailles. Après quelques secondes d'examen j'ai compris que c'était un tigre... en terre cuite. Je me suis mis à rire tout seul. J'ai continué à prendre des photos, en cherchant des singes ou des serpents, mais cette fois-ci encore je n'ai vu ni les uns, ni les autres. Une prochaine fois.

     

    L'après-midi a été assez tranquille aussi finalement, même si j'avais du boulot. En quittant l'ambassade, je me suis retrouvé au beau milieu de quatre conducteurs de moto-dop négociant à qui mieux-mieux pour m'avoir derrière eux. Négocier à qui mieux-mieux consiste à crier « trois dollars » quand l'autre crie « trois dollars ». Vachement efficace pour aider le client à se décider. J'ai choisi le seul qui connaissait la route et qui proposait moins de deux dollars (5000 riels = 1,25 $ si ça vous intéresse). Le pauvre a été pris dans les embouteillages, les marchés et les travaux, si bien qu'au lieu de dix minutes on en a mis le double pour faire le trajet. Mais il connaissait réellement la route et je suis bien arrivé. Ca fait du bien de ne marcher que trois minutes pour rentrer chez soi et de voir qu'il fait encore jour (j'ai fini plus tôt, c'est vendredi).

     

    Après une pause chez Julie on est partis en ville, pour que je découvre la vie nocturne phnompenhoise (j'ignore si ce mot a une orthographe...). Nous avons retrouvé Aurélia et Noéllie avant d'atterrir dans un bar plein de familles blanches (et donc de chiards brailleurs). Mais comme il y avait des espèces de giga-lits posés sur la pelouse, c'était sympa. J'ai commencé par un jus de mangue (mais le vrai jus, avec la mangue pressée sur place et les morceaux et tout, c'était trop bon) puis on a attaqué la bière. Plus le temps passait et plus notre groupe était nombreux (et donc les discussions aussi), c'était sympa.

    On a assisté à un spectacle de percussions khmères, puis est venue l'interrogation fatale : « mais si tout le monde vient manger du fromage chez Julie, les parts ne seront-elles pas ridicules ? ». Finalement pour repousser le moment de trancher on a mangé sur place.

     

    Après ça, quelques uns sont partis et nous sommes allés au « Dodo », bar à rhum dont le barman fêtait son anniversaire. C'était bondé. J'ai croisé à peu près la moitié des expatriés présents à Phnom Penh (ok, peut-être moins...). J'étais déjà un peu HS à ce stade, mais le « rhum-passion » (je n'ai senti que le rhum) a été limite. J'ai vraiment dû le siroter pour rester maître de euh... je ne vous fais pas de dessin.

     

    Enfin, retour à la maison. J'ai rencontré des gens sympa, j'ai encore été trop timide (l'alcool n'aide pas tout le monde apparemment), mais j'ai passé une bonne soirée.

     

    Bisous à ceux qui veulent et tant pis pour les autres !

    Guillaume


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  • Hum, aujourd'hui, pas grand-chose de neuf. J'ai payé le moto-dop 1 dollar à l'aller et j'ai découvert un nouveau chemin pour aller travailler (tant que j'arrive entier c'est le principal). J'ai bossé mais la journée en soi n'a pas été passionnante, faire des fiches récapitulatives avec trois éléments piochés sur le net n'a jamais rien eu de palpitant.

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    A midi j'ai mangé avec ma maîtresse de stage dans le coin des « back-packers », les routards occidentaux qui cherchent des filles, de la drogue et des chambres bon marché (j'exagère un peu). En fait le coin est sympa et de jour ça semble tout à fait fréquentable. Le restaurant était effectivement bon marché et bon tout court (porc au gingembre, encore, je compte me diversifier bientôt, promis). Il était situé en bordure du lac de Phnom Penh (j'ai perdu son nom), qui disparaîtra bientôt parce que les Chinois sont en train de le combler pour le rendre constructible. Ce lac ne donne pas vraiment envie de s'y baigner, mais manger au bord de l'eau est toujours agréable.

     

    L'après-midi a été très calme, j'ai tenté d'expliquer à un collègue khmer pourquoi les investisseurs préfèrent qu'on leur dise la vérité sur un pays plutôt que de masquer ses défauts sous une bonne couche de langue de bois. Il a du mal à accepter ça. C'est culturel, d'après ma maîtresse de stage. Soit.

     

    Le soir je suis rentré en moto-dop jusqu'au Monument de l'Indépendance. Non seulement le conducteur ne connaissait pas la rue où je voulais qu'il m'emmène (c'est pourtant un boulevard... un des cinq ou six que compte la ville...) mais en plus il m'a arnaqué (oui oui, cette fois-ci c'est bien lui qui m'a arnaqué). J'ai donc fini par dix minutes de marche. C'est toujours plus agréable qu'une heure.

     

    Après une sieste d'une heure, j'ai mangé du fromage que j'avais ramené à Julie. Il a un peu souffert de la chaleur (surtout le roquefort) mais il reste tout à fait comestible. Après ça nous sommes allés « prendre le dessert » dans un bar près du Tonlé Sap (sauf qu'il y a des travaux sur la rive donc on ne voit pas le fleuve). Il ne faisait « plus que » 25 degrés environ, et c'est vraiment un bonheur d'être à cette température.

     

    Et me voilà de nouveau en slip dans le salon en attendant d'être assez fatigué pour me coucher.

     

    Bisous à ceux qui veulent et tant pis pour les autres.

    Guillaume

     

     

    PS : Ah ouais, un truc qui m'énerve ici : les arbres sont taillés "à hauteur khmère", on va dire environ 1m70 ou 1m75. Je me suis déjà pris quelques branches en pleine face (et je ne compte pas les caresses feuillues). C'est ça ou marcher plier en deux. Dans un cas comme dans l'autre, c'est assez désagréable. Oui je sais c'est futile.


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  • Aujourd'hui... Pfiou je suis claqué !

     

    Lever à 7h05, douche, petit-déjeuner, habillage (toujours en dernier, toujours) et je pars vaillamment au travail. Je paye mon moto-dop un dollar au lieu des deux d'hier, cette fois encore il ne dit rien (je ne sais pas si c'est le même, j'ai un peu honte mais je suis tellement à l'ouest le matin qu'à part dire « Tut barang » je ne peux rien faire). Donc c'est encore trop. Mais bon, je ne vais pas faire le radin si le transport me revient à 60 dollars par mois. J'avais prévu 100 euros à l'origine.

     

    La journée n'a rien eu de très extraordinaire à part que le midi j'ai mangé dans un restaurant tenu par une Française avec mes collègues et que je n'ai pas réussi à trouver le temps de photographier les biches.

     

    Le soir j'ai rendez-vous avec Natalia pour savoir si elle m'accepte comme colocataire. Nous devons nous retrouver après 18h devant la Faculté de Pharmacie. En gros, on sort de l'ambassade, on tourne à droite et c'est tout droit. J'ai quand même réussi à faire demi-tour deux fois en me disant « Non mais j'ai dû le dépasser, là » puis « Ah en fait non... » et en demandant mon chemin à une passante qui parlait français. La batterie de mon portable me lâche sur ces entrefaites. J'attends vingt minutes devant la faculté, cherchant un moyen de joindre Natalia. Je n'en trouve pas. Les gardes finissent par fermer les grilles et je me dis qu'elle a dû partir, finalement.

    Je décide donc de rentrer. A pied, encore. Je dois être un brin masochiste. Cette fois encore je parviens à me perdre (« tout droit, tout droit, tout... euh, il ne fallait pas tourner à gauche à un moment ? Je ne connais pas ce morceau du boulevard... ») et je rallonge mon chemin d'une grosse quinzaine de minutes, en passant encore dans des coins pas très éclairés (je rappelle qu'ici à 19h il fait nuit noire).

     

    J'arrive finalement à bon port, je bois, branche mon portable et appelle Natalia pour m'excuser de mon retard. Elle est toujours à la faculté de pharmacie. Je me sens d'autant plus coupable : j'ai horreur d'être en retard, alors poser des lapins... Et dans ma tête, un beau « -1 point » s'affiche très clairement, concernant l'appartement.

    On se donne rendez-vous devant un resto de la rue 278. Cette fois-ci j'arrive à l'heure. Elle finit par arriver et nous entrons dans le restaurant indien. On commande et on commence à discuter. Le courant semble passer. Il le faut ! Natalia est vraiment sympa.

     
    Après le restaurant, elle m'emmène visiter son appartement, que j'aime beaucoup, même s'il n'a pas la clim, et finalement je rentre, encore à pied, mais cette fois-ci pour seulement dix minutes de marche et pas une heure. Le quartier est calme. Wait and see...
     

    Bon, je songe de plus en plus sérieusement à acheter un scooter, apparemment c'est un investissement tout à fait rentable et très pratique, surtout quand on a un tas de choses à faire. Et puis pour sortir de la ville c'est toujours moins cher qu'un taxi. A voir... Ce ne sera en tout cas pas avant d'avoir un logement.

     

    Bisous à ceux qui veulent et tant pis pour les autres !

    Guillaume


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  • Deuxième jour et toujours en vie !

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    Ce matin, je me suis réveillé au doux chant des oiseaux. C'est toujours plus agréable que les klaxons. Un coup d'œil au réveil m'apprend qu'il est... 5h30. Je tente en vain de me rendormir et je me contente finalement de végéter pendant un peu plus d'une heure, profitant au maximum de la caresse du courant d'air provoqué par le ventilateur.

    Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Je me lève, je déjeune puis je prends ma douche (froide, pas le choix, mais en fait ça fait du bien). Je finis de me préparer en repoussant au maximum le moment de mettre autre chose qu'un slip (ah si seulement on pouvait bosser en sous-vêtements ici...), puis j'y vais.

     

    Je trouve un moto-dop au bout de la rue, c'est-à-dire à dix mètres du portail, je lui sors « Tut barang » (« ambassade France »), il me répond « Tut barang » avec un hochement de tête signifiant qu'il a compris, qu'il connaît l'endroit et que je n'ai pas été trop ridicule et je monde derrière lui. Il me fait passer devant quelques monuments (je ferai des photos ce week-end ou le suivant) et j'arrive sans encombre devant l'ambassade. Je sors deux dollars. Il ne marchande pas. Je comprends que je viens de m'arnaquer tout seul. Bon, je ferai mieux demain...

     

    Je passe devant les gardes, je montre mon passeport et j'entre enfin dans ce lieu mythique (j'exagère ?). C'est assez neuf, et ô joie, c'est climatisé. Je franchis la porte de la mission et ma cheffe et mon collègue m'accueillent, avant de me faire faire le tour des lieux et de me présenter aux autres. Un petit café pour faire semblant d'être civilisé et je m'installe à mon tout nouveau poste de travail.

    La matinée passe vite (je suis arrivé tard) et je vais manger avec mon collègue khmer dans un restaurant typique. Poulet au gingembre et porc à la tomate, c'est bon.

     

    Retour au bureau où je vais voir la petite harde de biches qui vit dans le parc de l'ambassade, puis je continue de compulser des documents pour me mettre à la page sur la situation ici. Ensuite j'ai des explications sur ma mission au cours des six prochains mois. Je ne devrais pas chômer. Je commence à bosser dès que le briefing est terminé.

     

    Je quitte l'ambassade vers 17h30 et je décide de rentrer à pied. Après tout il ne fait que 30° et je porte un jean tout ce qu'il y a de plus léger et une chemise pas du tout noire. Au bout de dix minutes de marche, je m'aperçois que l'absence d'échelle sur le plan que j'ai m'a rendu quelque peu optimiste : je suis au bas mot à 7 kilomètres du réfrigérateur qui hante mes pensées. Mais j'ai commencé et il est hors de question de revenir en arrière (ou en l'occurrence de lever la main pour appeler un moto-dop) : j'ai ma fierté. Malheureusement.

    Je continue donc ma route, observant la tache de sueur qui grandit progressivement sur mon torse et sentant la même en plus étendue qui progresse aussi dans mon dos. Les Khmers que je croise se moquent de moi. Rien de plus normal.

    J'avance, je passe du côté du Marché Central, impressionnant, puis je bifurque vers le Monument de l'Indépendance et je reviens en terrain à peu près connu... A peu près seulement, j'arrive tout de même à me perdre et j'atterris près du port et des chantiers, dans des espèces de cul-de-sac peuplés de chiens errants et de miséreux faisant la cuisine sur des braseros à même le sol. Evidemment la nuit tombe à ce moment. Je continue mon chemin comme si de rien n'était, ignorant les chiens qui me suivent en grognant. Je sors enfin de ces ruelles accueillantes et je retrouve le boulevard que je cherchais. Je tombe pile devant la résidence de l'ambassadeur de Russie, à côté de laquelle se trouve « ma » rue. Pourquoi, comment, je ne le saurai jamais. Mon sens de l'orientation n'est vraiment pas mauvais.

    Ma montre m'indique que mon périple à duré 1h10. J'ai ma réponse : aller au boulot à pied est une mauvaise idée.

    Je rentre et je vois Julie et trois de ses amis en plein cours de khmer. Je dis bonjour et me précipite dans la pièce d'à côté pour virer la serpillière qui me tient lieu de chemise et boire un grand coup de cette eau dont j'oublie même qu'elle a un sale goût. Je me pose ensuite une vingtaine de minutes avec le ventilateur en pleine face, histoire de me sécher et de me rafraîchir.

    J'assiste ensuite à la fin du cours de khmer tout en récupérant de ma folle équipée à travers la jungle phnom-penhoise.

     

    Une fois le prof parti, quelqu'un annonce « On se fait une fondue ? ». Je ne laisse rien paraître, mais je me décompose intérieurement : je meurs déjà de chaud. Mais les autres sont pour, alors je suis le mouvement.

    Il s'avère qu'une fondue khmère n'a strictement rien à voir avec son homologue savoyarde, si ce n'est le réchaud. En fait c'est une soupe dans laquelle on jette des légumes, de la viande et des nouilles. C'est effectivement chaud, mais au moins ça n'est pas aussi radical.

     

    Après ce repas et cette journée bien remplie, retour au bercail, dans le rayon d'action du ventilateur. Comme prévu, il suffisait d'un peu de sommeil pour que le moral revienne !

    A bientôt pour de nouvelles aventures au pays du sourire éternel !

     

    Bisous à ceux qui veulent et tant pis pour les autres !

    Guillaume


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  • Voici le récit de mon arrivée dans la capitale du Cambodge et de la soirée qui a suivi.

    Déjà, malgré mes efforts, je n'ai dormi que cinq heures. J'étais tout de même assez fier de me réveiller à 5h du matin (heure de Bangkok), puisque cet horaire ne sera pas si éloigné de celui que je vais adopter à partir de maintenant. J'ai tourné et retourné dans mon lit jusqu'à finalement décider de prendre une douche et d'aller manger. Ensuite j'ai recommencé à me morfondre en attendant l'heure du départ, qui est finalement arrivée. Entre temps j'ai enfin compris comment verrouiller ma chambre. C'est que le système asiatique (ou du moins celui de cet hôtel) était assez inédit pour moi, comme celui qui régit la distribution de l'eau (en gros la température n'est pas réglable, ou alors je n'ai toujours pas compris comment ça fonctionnait).

    Bref, après cette matinée haute en rebondissements, j'ai enfin pris le taxi pour l'aéroport, où je suis bien évidemment arrivé avec trois heures d'avance. Check-in, vérification du passeport et me voilà dans la zone duty-free... climatisée. En soi c'est une bonne idée quand il fait 30° dehors, mais du coup quand on porte une petite chemisette il est un peu inconfortable de se plonger dans une atmosphère à 15°. Je pars grelotter dans la zone d'embarquement, pendant deux heures. L'avion est enfin annoncé et c'est parti pour 1h10 de vol entre Bangkok et Phnom Penh. Cette fois-ci j'ai une fenêtre pour voisine et je m'occupe à photographier les nuages, je les trouve beau. J'observe aussi le sol khmer qui se déroule devant moi. Ca m'a l'air... marron et plutôt sec, mais je dois me tromper. Les routes sont elles aussi marron, contrairement aux autoroutes thaïlandaises. En même temps j'étais prévenu qu'il y avait une différence de développement économique entre les deux pays. J'aperçois des buffles.

    L'avion finit par atterrir (désolé pour ceux qui voulaient du suspense) et je replonge dans la fournaise en quête d'un visa et d'une carte d'immigration. Je récupère ensuite ma valise, qui semble avoir été traitée avec un certain manque de délicatesse si j'en crois les séquelles qu'elle porte, et je passe encore la douane avec un « Nothing to declare » ne tenant pas compte du demi-kilo de fromage qui doit avoir commencé sa fermentation dans mon sac.

    Je sors de l'aéroport et je retrouve ma tutrice de stage et mon nouveau collègue, venus m'accueillir. Ça fait plaisir. Finalement on ne va pas au bureau : ils m'amènent directement chez Julie, qui m'hébergera pour mes premiers jours ici, le temps que je trouve une colocation.

    Pendant tout le trajet j'essaie d'observer à l'extérieur : des motos partout, de la poussière, des enfants qui jouent sur la route, de la verdure, des monuments. La ville et son chaos vont me plaire. Je pose mes affaires chez Julie, je mets le fromage dans le frigo sans même oser regarder l'état dans lequel il est et je me pose un moment. Julie va faire des courses et me dépose devant un vendeur de carte téléphonique. Je découvre qu'ici chaque numéro a son prix propre : ça peut donc être 20 dollars la carte SIM... ou 2000 ! Je crois à une erreur (après tout 2,000 ça peut vouloir dire 2), mais non. Je me rabats sur la carte à 20 dollars, après une tentative lamentablement échouée pour négocier. J'ai des progrès à faire, dirons-nous. Je commence le cours de rattrapage demain avec le moto-dop qui me conduira jusqu'à l'ambassade.

    Après m'être fait arnaqué, je remonte sur le scooter de Julie et nous revenons chez elle en slalomant entre les voitures, les tuk-tuks et les autres motos. J'adore ça. Pourquoi ne pas investir dans un scooter ? Je me renseignerai sur les prix quand je serai un peu plus à l'aise avec la circulation.

    Au retour, nous nous posons encore un moment, puis une amie de Julie arrive, bientôt suivie par un jeune professeur de khmer. Pendant plus d'une heure j'essaie de saisir quelques mots, d'assimiler la prononciation. J'ai manqué quelques leçons, là aussi il faudra faire quelque chose. Une fois le cours terminé, nous partons dans un restaurant qui fait de la nourriture française (j'aurai tout le temps de tester la nourriture locale, pas de panique). Nous y rejoignons une autre fille, qui rédige un mémoire de linguistique sur une des minorités présentes au Cambodge et qui vient de se retrouver en galère de traducteur et nous sommes rejoints par un géomètre. La vie à l'étranger rassemble les gens. Le repas se passe bien, et me voilà de retour.

    Premières impressions globalement bonnes, même si je suis également totalement perdu et très près d'être submergé par mes appréhensions. Une nuit de sommeil arrangera ça.

    Demain, premier jour du stage. Don't stress.

    Bisous à ceux qui veulent et tant pis pour les autres.

    Guillaume


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