• Des nouvelles !

    Salut à tous !

     

    Deux mois de silence, c'est ça ? Toutes mes excuses. Pourtant il s'en est passé, des choses !

     

    J'en étais resté à la semaine précédent mon voyage dans les plantations d'hévéas du Mondolkiri. Eh bien c'était génialissime, assurément la meilleure semaine de tout mon stage. Le grand air, la "montagne" au loin, la "jungle", l'ambiance d'une plantation en cours de création (ambiance très coloniale, mais exaltante aussi) et surtout... la fraîcheur !!! Oui, j'ai eu froid au Cambodge ! C'était incroyable. Enfin bon, ça durait deux heures par jour maximum, certes, mais c'était déjà ça. Cette semaine hors du temps m'a réconcilié avec le Cambodge, le vrai, celui du fin fond de la campagne, où il ne passe que cinq voitures par jour et où le karaoké commence tout juste à s'implanter.

     

    Après cette parenthèse, je suis parti à la plage, à Sihanoukville, en me disant "Ouah ça va être cool j'ai quatre joursr à passer sur la plage à ne rien faire d'autre que lire "L'Illiade". Grave erreur. Déjà, il a plu, quasiment non stop. Ceci dit, ça n'empêche pas d'aller se baigner, même si la serviette de plage est beaucoup plus lourde au retour qu'à l'aller, du coup. Ensuite, il y avait un vent à décorner les boeufs et donc des rouleaux à briser des nuques. C'était quasiment suicidaire de se baigner. Il faut croire que je le suis. J'ai eu mal au cou pendant une semaine après, tellement je me suis fait balloter par les vagues. Je me suis dit plusieurs fois que je ne refoulerais pas le rivage (pourtant à moins de 20 mètres). Mais c'était sympa.

    Le truc qui a totalement tué l'ambiance, c'est la demoiselle fort peu charmante, probablement deux fois plus âgée que moi, qui a tenté de trouver grâce à mes yeux. Sur la plage, et malgré la pluie. Nous étions les deux seuls êtres humains à 200m à la ronde et je ne pouvais pas m'en débarrasser. J'ai trouvé refuge dans l'eau. Evidemment, ma douce amie en a profité pour me faire les poches. Logique. Oui je suis un peu con parfois. Je n'ai perdu qu'une dizaine de dollars (je ne suis quand même pas idiot au point de trimbaler 200 dollars sur une plage cambodgienne), mais ça m'a bien énervé.

     

    J'ai donc décidé d'abréger mon week end. Retour à Phnom Penh... Quatre heures de bus. Normalement. En plein milieu du trajet, on tombe sur un bouchon monumental. Il s'avère que la route est bouchée. Rivière en crue. Haha... Un policier arrive, monte dans le bus et nous demande à tous 100 riels pour qu'on puisse passer. Comment de l'argent peut-il détourner une rivière ? Peut-être qu'il voulait construire un barrage avec les billets, je ne sais pas. Tout est possible au Cambodge. Personne n'a payé, évidemment. Deux heures plus tard nous reprenions notre route. J'ai profité de l'occasion pour discuter avec trois jeunes futures médecins françaises en stage à Phnom Penh pour l'été.

     

    Phnom Penh. 14 juillet. La question est : "Est-ce que je vais à la réception de l'Ambassade de France ?". Non. Pas envie de sociabiliser avec des gens que je quitterai le mois suivant. Je reste donc chez moi pour une journée cocooning (c'est comme ça qu'on dit ?), si tant est qu'on puisse cocooner au milieu des bruits de travaux, des musiques monacales et des klaxons. Bref, soyons zen. J-30, héhé.

     

    Retour au bureau le lendemain, je découvre le nouveau stagiaire. Charmant. Drôle. Avenant. Ptain, pourquoi n'arrive-t-il que maintenant ? Son grand défi, c'est de faire un duel avec le cerf (taille "chevreuil", je rappelle) du parc de l'ambassade. Pendant un mois, on va donc de temps en temps dans le parc pour tenter une approche. L'animal finit par nous charger. Ca nous amuse beaucoup. Enfin lui plus que moi, perso ça m'aurait un peu dérangé de me retrouver aux urgences juste avant mon départ.

    Une nouvelle coloc arrive début août. Elle est française. Le courant passe beaucoup mieux qu'avec l'ancienne. C'est appréciable. Là encore je me demande pourquoi elle n'arrive que maintenant.

     

    Je termine mon rapport, je prépare mon sac, je compte les derniers jours. Je fais des soirées d'adieux. Incroyable. Ma dernière semaine est la plus socialement active de toutes celles que j'ai passées au Cambodge. Je sors tous les soirs. Je m'amuse, même. Finalement on peut avoir une vie nocturne presque épanouie à Phnom Penh, et je l'apprends la veille de mon départ, quand on va au bowling. C'est quand même ridicule.

     

    Mais peu importe ! Comme je me prends à le hurler depuis plusieurs jours: "JE ME CASSE !". Et cette fois c'est bon ! Me voici à l'aéroport. Deux amis m'offrent un T-shirt : "Angkor Beer. My country, my beer". J'adore. Je dis au revoir et j'embarque. L'avion décolle et je survole le pays. Les champs sont inondés, contrairement à la vision desséchée et jaunie que j'en avais à l'aller, six mois auparavant. C'est magnifique. Les nuages m'intéressent encore plus. J'atterris à Bangkok une heure plus tard. J'essaie d'appeler mes parents "pour rigoler" mais le téléphone n'accepte pas ma carte bancaire. Technologie pourrie.

    Je mange dans un fast food thaïlandais où les prix sont affichés en baht. Je me rends compte au moment de payer que je me suis bien fait b*iser. J'aurais dû réviser mes taux de change. Je me trimbale avec ma valise surchargée dans l'aéroport. Je m'enregistre dans les premiers, ce qui me donne l'occasion de changer de salle, pour patienter à nouveau, sans valise cette fois. Enfin, l'embarquement ouvre. C'est parti pour un vol sur Emirates Airlines, avec au programme, la découverte de Rachmaninov. J'enchaîne avec Abba et Micheal Jackson, parce que quand même, 8h de musique classique, ce n'était pas envisageable. N'empêche, c'est bien, Emirates Airlines.

    On arrive à Dubaï de nuit. Je ne vois donc pas grand chose. Par contre on en repart à l'aube, et là c'est magnifique. Je vois tout le désert de la péninsule arabique se dérouler sous moi, avec ses routes rarissimes et parfaitement droites, coupant des étendues immenses à peine troublées par de minuscules villages ou stations essences. Puis c'est le Proche-Orient, moins aride, avec ses terres irriguées. Le Liban, la Jordanie, puis la Turquie, plus rocailleuse, et nous voici frôlant la mer noire avant d'entrer en Bulgarie. Vision de champs, du Danube, et plus loin voici les Alpes autrichiennes, si peu enneigées. Et bam, retour en France, la descente est amorcée, on arrive dans moins d'une demi-heure. Ouah ! J'ai réussi ! J'ai réussi à vivre six mois au Cambodge et à en revenir entier.

     

    Atterrissage. Accueil par deux policiers. Haha, bienvenue en France. Je récupère mes bagages et je quitte Roissy. Je suis de retour !


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