• Certains d'entre vous se demandent peut-être où je vis et avec qui... Voilà de quoi satisfaire leur curiosité.

     

    Petite visite guidée... Ouvrons la porte d'entrée, montons les quelques marches, ouvrons une deuxième porte, vitrée celle-là, et avançons de quelques mètres. A notre droite, une salle avec quatre tables et seize chaise, qui se poursuit par une zone légèrement surélevée avec canapés, cheminée avec sculptures de lion (oui c'est kitsh) et table basse. A notre gauche, l'escalier en colimaçon, qui mène au sous-sol (salle télé, téléphone qui ne fait que les appels entrants, photocopieuse, chaufferie et chambres) et aux étages (douches, toilettes, chambres). En face de nous la cuisine, 8 plaques, deux frigos, un congélateur, des placards, un lave-vaisselle, deux micro-ondes, et du bordel. Si nous nous tournons de trois quarts de tour à gauche (c'est précis), on voit une autre porte, à côté de l'escalier donc, qui mène dehors, à la laverie et à la "cour intérieure" (en gros le parking).

    Montons l'escalier, passons le palier avec les douches, et ouvrons la porte presque en face de nous. Un bureau, une armoire, des rideaux rouges en tissu, une mezzanine pour le lit, un lavabo et du bordel. Waouh.

    Voilà pour les locaux...

     

    Et maintenant, mes colocs...

    Amaya : arrivée avant-hier, je n'ai pas encore eu beaucoup l'occasion de la voir. Petite, pleine de charme, espagnole (et même basque) de son état, elle se décrit comme fêtarde et "filousse" (il faut comprendre "frileuse" :D). Elle veut améliorer son français, moi mon espagnol, on devrait trouver un terrain d'entente. Elle est là pour des études de secrétariat d'après Percy.

    Flavie : Provençale (Saint Maxima c'est bien en Provence ?) qui se la pête en disant "ouais moi je mets pas d'écharpe" et qui deux jours plus tard est aphone. :D Elle est très jolie, très sympa, amusante. Je crois que c'est la moins feignasse d'entre nous. Ici en psycho.

    France : Marseillaise fort sympathique que les gars chambrent sur son look BCBG et ses habitudes alimentaires (poisson, légumes, produits bio...). Râle beaucoup contre les défaillances du chauffage, avé l'assent et les exagérations ("je te jureuh quand je me réveilleuh j'ai les maing violetteuh"). Ici en stage chez Accor.

    Geoffrey : Toulousain fêtard et dormeur. S'il a plus de 10 heures de cours par semaine, c'est qu'il a dû se tromper d'emploi du temps... Il connaît "Anna bot" et "Jackie, ta 4L", ça vaut tout l'or du monde. Il est en école de commerce il me semble.

    Guillaume (eh oui parce que même en m'exilant je tombe sur des Guillaume...) : Je crois qu'il vient de Lyon, il est dans la même école que France et fait son stage au même endroit. On est poli l'un avec l'autre, sans plus.

    Hugues : selon moi, the bogoss. Il est en cours avec Geoffrey. Il est sympa, fêtard aussi, and so canon quand il va prendre sa douche torse nu (*bave*).

    Jonathan : Un Belge perdu au milieu des Français. Il fait une école de euh... média, je crois. Sympa aussi, mais bavard (intarissable...) et pas toujours en rapport avec le sujet.

    Marc-Olivier : Un autre Belge, qui étudie pour devenir traducteur anglais-espagnol. Mignon (selon mes critères), sympa, mais je le vois assez peu.

    Marie-Caroline : Une Française, pour changer, from Paris. Elle est en cours avec Flavie. Elle est mignonne, adorable (dans le genre maternel je trouve), amusante, et elle chante/siffle avec moi dans la cuisine.

    Percy (aucune idée de la façon dont ça s'écrit) : Quand il m'a dit qu'il était allemand, j'ai pensé "Naaaaaaan spa possible ! O_o". Zéro accent (enfin disons qu'on se demande de quelle région il vient, mais pas de quel pays il vient), zéro faute de grammaire, trois fois plus de vocabulaire que le beauf français de base. Il me fait beaucoup marrer avec ses idées "auxquelles personne n'a jamais pensé avant et qui feraient un tabac" et avec son humour décalé.

    Wilson : Encore un Belge, il bosse au Club Med est là il est en vacances. On n'a pas trop les mêmes horaires donc.

    Il y en a d'autres, mais je ne les fréquente pas (ils ne mangent pas avec nous, quoi)...

     

    En gros je suis très bien tombé, l'ambiance est franchement agréable, on s'amuse bien.


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  • Il paraît qu'il faut se présenter, vu qu'après tout je suis censé parler de moi...

     

    Par un samedi pluvieux de décembre 1986, à la maternité de L'Isle-Adam, Val d'Oise, France, vint au jour, au milieu des cris (euh non, ma mère était endormie je crois) et de la concentration, un bébé même pas déformé, du moins physiquement, par le nuage de Tchernobyl. C'était moi (là il faut imaginer la musique angoissante qu'on entend quand on découvre un cadavre qui dépasse du placard dans un film à suspense). Je vous passe quelques années passionnantes où j'ai appris à manger, à parler, à marcher, à lire, à compter, à écrire, à dire merci et bonjour...

     

    Après une enfance heureuse que je passai à lire, aller à l'école et me disputer soit avec ma soeur, soit avec mon frère (on faisait des alliances), vint le temps de la pré-adolescence et des premiers émois. Il apparut bien vite que mes problèmes relationnels avec les garçons et mes affinités pour les filles avaient une cause profonde. L'acceptation toale de cette situation me prit du temps, mais fut un dossier classé en terminale : mes parents furent mis au courant d'un état qu'ils soupçonnaient depuis que je savais marcher (ils auraient pu me le dire...). Puis vint le tour des amies, et enfin la classe entière. L'année fut donc riche en émotion. Mais point d'amourette à l'horizon, je désespérai déjà de perdre un jour ma virginité.

     

    C'est alors que, le bac en poche, je partis enfin vers la ville... mais en prépa. Là, nul gibier intéressant, malgré la promiscuité inhérente à la vie en internat. Je me débrouillai cependant pour faire ce que j'avais envie de faire, mais l'histoire est tellement brève que je préfère autant l'oublier. Cette première fois ne compte donc pas.

    La prépa et l'internat ne me fournirent certes pas de quoi assouvir mes appétits sexuels naissants, mais ils contribuèrent en revanche à me remplir le coeur de nouvelles amitiés profondes : vivre 24/24h avec quelqu'un, 6/7jours, ça laisse des traces. Je fis la connaissance de deux filles formidables, et si j'élargis le clan, ça en fait finalement 6, voire 8. Parallèlement je faisais partie d'un deuxième clan de quatre membre en tout, et encore une fois j'étais le seul garçon. La suite dira que la distance est le pire ennemi d'une amitié, même solide.

    La première année de prépa marqua cependant un début de sociabilisation vis-à-vis des garçons. La nouvelle indirecte de mes préférences ne parut pas les choquer outre mesure, je dois dire que jusqu'à présent j'ai eu de la chance.

     

    L'année 2004-2005 fut aussi celle où je faillis devenir un légume à force de passer du temps sur Internet, à poster des messages sans intérêt sur différents forums. Internet m'a cependant apporté beaucoup : grâce à ça j'ai pu enfin discuter avec des gens "comme moi". Et les rencontrer en vrai, à la Gay Pride d'abord, puis lors de rencontres moins mouvementées mais tout aussi agréables. Là encore je suis plus tombé sous le charme des filles que sous celui des garçons, et ce même si je n'aurais (et je n'ai, mais chut...) pas dit non à certains. Bref...

     

    La deuxième année de prépa BCPST se passa sans encombre. Les concours arrivèrent, me mettant au comble de l'excitation et de la joie (oui je suis bizarre). Les oraux arrivèrent ensuite, et je passai deux semaines de pur bonheur à stresser, respirer, souffler profondément, regarder toute la saison 1 de Desperate Housewives au lieu de réviser pour mon TP de bio, bouger mon corps sur de la musique de fou pendant la Gay Pride (encore). Bref, Paris c'est cool, même (surtout ?) en période de concours.

     

    Il s'avéra que l'Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Rennes voulut bien de moi. Soit, j'arrive.

    J'ai donc commencé à habituer mon foie à l'alcool (mais je reste un petit joueur), mon rythme de sommeil à l'Etable, mes promenades aux rues de Rennes (ah quelle belle ville), mon estomac à la Sod'exho (je ne saurai jamais comment ça s'écrit réellement)... La vie était belle, malgré quelques (gros) problèmes de santé surmontés avec succès grace à la compétence de certains médecins (en fait de tous ceux que j'ai vu à part mon médecin traitant... quel con. fin c'est pas le sujet).

    Niveau relationnel, de nouveaux amis, point d'amourette à l'horizon mais rien de suffisant pour me faire déprimer. Les coups de blues étaient combattu à coups de musique à fond dans ma chambre (pardon à tout le troisième étage de la cité 2 et surtout à Delphine, ma voisine), tout allait donc pour le mieux.

     

    Et soudain il fallut trouver un stage à l'étranger...


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