• Aujourd'hui, après quelques jours sans rien de passionnant, je suis enfin allé sur le terrain. Au programme, visite de la plus grosse ferme bovine du Cambodge (qui fait aussi du poulet, des noix de coco, des orchidées et j'en passe) et d'une assez grosse ferme porcine.

     

    Ca fait infiniment plaisir de quitter la ville, de voir de la verdure, de l'eau, des vaches, des poules et des cochons. Je ne suis peut-être pas citadin, finalement. Les gens qu'on a rencontrés étaient tout à fait charmants, les élevages d'une propreté qui n'a rien à envier aux nôtres (certes, ils ne sont pas forcément représentatifs de tous ceux du pays), et puis c'est quand même beau, une vache. Je n'avais jamais vu de mes yeux les variétés « tropicales » (Brahmin, Araya...) et elles sont canons. Les cochons étaient les mêmes qu'en France (je ne m'avancerait pas sur l'espèce, j'hésite entre deux et les puristes le prendraient mal).

     

    Mais bref, ça fait du bien de passer une journée à cahoter sur les routes défoncées du Cambodge et de voir autre chose que des maisons coloniales et des bidonvilles. Les maisons sur pilotis sont adorables, ça donne envie d'aller faire la sieste dessous avec les locaux.

     

    En gros j'espère pouvoir encore faire des dizaines de journées sur le terrain pour découvrir ce pays autrement que par sa capitale. Donc bientôt il y aura ici un message pour dire à quel point les voyages en bus sont un enfer, mais à quel point c'est beau la campagne cambodgienne.

     

    Le soir, on est allés manger dans un restaurant khmer tenu par un O NG (pas la même que la dernière fois).

    Et...

    J'ai goûté...

    Les tarentules frites.

    Avant de me lancer, je me disais que je n'aurais jamais le courage, mais une fois que le plat est là, qu'on voit que les araignées ne font pas trente centimètres de diamètre et qu'un autre Français se lance en premier, tous les doutes disparaissent.

    Et sincèrement, c'est super bon ! Je retenterai, sans problème. Ça n'est pas vraiment comparable avec quoi que ce soit d'autre, c'est salé, croustillants et... hum, ça se mange aussi bien que des cacahuètes. Bon ok, peut-être pas dès le premier soir.

     

    Les autres plats étaient bien sympathiques aussi, chacun piochait dans l'assiette commandée par les autres, ce qui a permis d'en découvrir pas mal. Je peux donc dire que la cuisine khmère, c'est savoureux. Je n'adhère pas à toutes les sortes de prahoc (pâte de poisson) ni au dessert à base de banane dans sa croûte de riz (on mange déjà du riz avec tout le reste, pitié, pas au dessert en plus), mais à part ça, tout baigne.

     

    Voilà, de retour et prêt à aller bosser et à déménager demain.

    Bisous à ceux qui veulent et tant pis pour les autres.

    Guillaume


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  • Aujourd'hui, c'était relâche. J'ai bossé le matin sans être trop violent. A midi j'ai mangé avec les deux VIA de l'ambassade et le copain de l'une d'elles dans un restaurant qui propose un buffet à volonté pour 4 dollars (il s'agit d'un établissement tenu par une ONG qui forme des jeunes à l'hôtellerie). Je suis revenu au travail à 14h30 au lieu de 14h, pour repartir immédiatement avec le chauffeur de la Mission pour prolonger mon visa. Ca nous a pris 1h30. Le service de l'immigration est près de l'aéroport, mais la route est assez fréquentée. J'ai profité du trajet pour me rendre compte d'une chose qui m'avait déjà intrigué sans que je m'en aperçoive : ici il y a un nombre tout simplement ahurissant de dentistes. Là où nous avons des boulangeries et des coiffeurs, ils ont des dentistes. Et effectivement les sourires qu'on croise dans la rue sont nickel.

     

    Le Bureau de l'Immigration est tenu par une vieille femme sèche sans la moindre once d'humour, mais au moins le dossier a été vite expédié. On est restés dans la pièce à peu près 1 minutes 30, mon passeport sera prêt demain ou après-demain.

     

    De retour au bureau, après avoir pu apprécier d'être passager dans une voiture climatisée immatriculée « Convoi Diplomatique » mais conduite « à la khmère », je me suis remis au travail, jusqu'à 17h30, où je suis parti pour rencontrer le propriétaire de mon futur logement. Bon il est sympa, il va se renseigner pour Internet et je peux emménager dès dimanche (sauf que dimanche je bosse, donc ce sera lundi).

     

    Retour chez Julie, qui partait pour une espèce de dîner d'affaires avec un membre du Rotary Club de Phnom Penh, je suis donc resté tout seul à tenter de trouver quelque chose d'intéressant à la télé. J'ai finalement scotché sur « La Planète des Singes » en VO sous-titrée japonais, j'avoue avoir eu un peu de mal. Heureusement que je l'avais déjà vu.

     

    Voilà, j'ai hâte d'être « chez moi », le petit contretemps (j'espérais emménager samedi) me saoule un peu mais ça passera vite. J'aimerais surtout faire des nuits complètes et j'ai hâte d'enfin utiliser ma moustiquaire, parce que depuis hier j'ai été déclaré comestible par les moustiques cambodgiens et que depuis ils s'en donnent à cœur joie.

     

    Bonne nuit à tous !

    Bisous à ceux qui veulent et tant pis pour les autres.
    Guillaume


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  • J’ai un logemeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeent !

     

    Mais reprenons la journée par son commencement.

     

    J’arrive à l’ambassade, toujours pas rasé bien que ça fasse deux jours que je me dise que ça devient urgent (c’est toujours moins urgent que dormir dix minutes de plus que prévu), paré à terminer mes dossiers et ma session copier-coller. Il s’avèrera finalement que la journée complète sera consacrée à cette tâche.

     

    Bref, je me pose, je commence à bosser et je reçois un message quelques heures plus tard. Fébrilité. « Salut ! Je transmets tes coordonnées à Natalia, elle te contactera pour la colocation, c’est elle qui gère ». Sauf que j’ai déjà rencontré Natalia la semaine dernière et qu’apparemment la semaine dernière je ne faisais pas l’affaire. Je renvoie donc un texto au gars en lui disant de ne pas prendre cette peine et que j’ignorais qu’il faisait habitait avec elle. Dommage. Je n’ai donc plus qu’une seule et unique piste pour trouver une colocation, avec une anglophone dont je n’ai que l’adresse mail. Autant dire que si elle veut m’ignorer, elle peut, je ne m’amuserai pas à la harceler par mail. Je le sens donc assez mal.

     

    Pour passer le temps je prends une pause vers 10h30 et je grimpe un étage pour aller voir les deux filles qui bossent à l’ambassade. On discute un moment et on planifie un déjeuner ensemble pour demain. C’est cool.

     

    Quelques heures passent et je vais manger avec Borin dans une cantine khmère. J’apprends que « ananas » et « humain » se disent quasiment de la même façon en khmer, tout comme « riz » et « trois » et je mange une espèce de salade donc je serais strictement incapable de déterminer la composition. Il me fait aussi goûter un des plats typiques du Cambodge, que je trouve assez fade et plus décevant que mauvais, et une soupe avec du poisson dedans, plat vietnamien. Borin m’invite. Si j’ai bien compris ce qu’a dit la serveuse, il en a en tout pour trois mille riels, c’est-à-dire… cinquante centimes d’euros !

     

    On rentre en moto, Borin mate les filles et essaie en vain de me convaincre de l’imiter, ça nous fait rire tous les deux. Apparemment il a trois copines et il trouve ça tout à fait gérable. Je n’ai pas pensé à lui demande si les trois savaient qu’elles n’étaient pas seules.

     

    Ah au passage, il m’a invité hier à passer le Nouvel An Khmer (mi-avril) chez lui, à Sieam Reap, la ville qui jouxte Angkor. Evidemment, je n’ai pas dit non, ce sera l’occasion rêvée de vivre au milieu des Khmers, qui plus est en période de fête.

     

    De retour au bureau, je me remets à travailler. Vers 17h40, mon portable vibre de nouveau. Fébrilité. C’est mon anglophone qui me propose de la rencontrer ce soir directement chez elle. Of course I’m ok ! Elle m’explique donc par texto comment venir chez elle. « Quand tu vois le KFC tu prends la direction opposée au Sorya, tu tournes à droite quand tu vois le magasin Sony et tu rentres dans le parking glauque ». Hunhun… N’ayant peur de rien, je m’élance à la recherche du KFC, je tourne à droite pour m’éloigner du Sorya et je marche. Je marche. Je vois une boutique Kodak. Je marche. Je marche. Je fais demi-tour. Je revois la boutique Kodak. Pas de trace de Sony. Je me dis qu’elle s’est trompée et je tourne à Kodak. Pas d’arrêt de bus, pas de parking glauque. Hum… Je fais demi-tour. J’appelle. Elle me redit la même chose que dans son texto. Je pense « bon ok je vais trouver tout seul ». Je marche, je reprends la rue du Kodak et je vais tout au bout, et là je reprends la direction du Sorya (mais dans une autre rue, pour ceux qui ne suivent pas).

    Et là : « SONY ». Ah ouais… Je ne remontais juste pas la bonne rue. J’entre dans la bonne, cette fois-ci, et je marche. Je marche. Sur la droite, une zone avec des voitures à l’arrêt. J’entre. On dirait plutôt un temple… Je fais quand même le tour. Hum ce n’est pas là… Je reviens dans la rue et je trouve enfin son parking. Glauque, ouais. Et la rue dans laquelle je marche depuis 5 minutes n’est pas éclairée. Hum. Je trouve un escalier et je monte. J’arrive devant une grille fermée. Bon ok, je redescends. J’arrive devant un autre escalier et je monte. Je vois de la lumière qui clignote. C’est Katherine qui me fait des appels avec une lampe de poche. Ca me fait rire. Je la rencontre enfin, elle s’excuse d’habiter dans cette espèce de trou paumé au milieu de la ville, puis elle me montre l’appartement.

     

    Et là : « Wouaw ! ». Ma chambre (car je sais que je vais dire oui dès que je la vois) est immense, avec ventilateur (« fan », j’avais oublié tiens) et climatisation (oui je le veux !), salle de bain privative, armoire, lit deux places (ah merde ma moustiquaire est prévue pour des lits une place)(on s’en taaaaaaaaaape), machine à laver (dans ma salle de bain, mais bon je ne vais pas pleurer)…

    La cuisine est spacieuse, le salon est immense, la terrasse est « small » aux yeux de Katherine mais tout à fait honorable pour moi, bref, oui oui et oui. Katherine est Philippines et professeurs d’anglais auprès de très jeunes enfants (deux à six ans). Elle est ici depuis un an. Elle m’a l’air super sympa.

     

    Elle me dit que les deux qui ont déjà visité l’appartement ne l’ont jamais rappelée. Bon ok, la rue pas éclairée, c’est un peu flippant, mais on est à grosso-modo 20m d’une grosse avenue, si on crie ça s’entendra. D’ailleurs avec ma tête de barang (blanc) ahuri en ayant tourné plusieurs minutes dans le coin, je n’ai rien eu d’autres que des « Hello Hello » de la part de petits gamins et des « Motodop Sir ?», ça reste des agressions tolérables.

    Autre point positif : le loyer, 125 dollars, à négocier avec le propriétaire que je verrai demain. Il faudra rajouter les charges, mais l’eau n’est pas chère du tout et l’électricité euh… si, mais c’est pareil partout. Enfin, ce logement est à 15 minutes à pied de l’ambassade, j’économiserai donc deux dollars par jour de moto-dop tant que la température restera supportable. Il est à 100m du premier supermarché, 300m du Marché Central, bref ça sent presque le vice caché.

     

    Après avoir fixé un nouveau rendez-vous pour le lendemain, je suis retourné chez Julie avec un grand sourire. Elle était en plein cours de khmer avec son prof, Jérôme et Aurélia. Nous sommes ensuite allés manger « occidental », c’était assez infâme mais l’important c’est d’avoir le ventre plein.

     

    Bonne journée donc !

    Si ça se passe bien avec le propriétaire, j’emménage samedi… en tuk-tuk (c’est juste impossible de traîner ma valise à pied sur 5 kilomètres en pleine journée).

     

    Bisous à ceux qui veulent et tant pis pour les autres !

    Guillaume, content.


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  • Me revoici après une journée qu'on pourrait qualifier de banale. Lever 7h, comme un lundi, je suis claqué après avoir très mal dormi (disons que la chaleur, c'est une chose, mais quand elle est auto-entretenue à cause des coups de soleil elle empêche encore plus de trouver une place correcte pour dormir). Je me douche, je déjeune, je glandouille et finalement je pars. Banal, vraiment.

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    J'arrive à la mission, je commence vaguement à bosser, puis je reçois mes directives et je m'y mets à fond. La journée est placée sous le signe de la mise en page. J'adore ça... Plus de 6h à faire du copier-coller a d'ordinaire tendance à me faire craquer, mais là je tiens le choc.

     

    Le midi, je mange de nouveau avec Borin dans le restaurant-tabac-épicerie où il va habituellement. On discute de sécurité alimentaire, c'est très rassurant.

    De retour à l'ambassade, j'explore de nouveau le parc, regardant partout autour de moi en me demandant si le chevreuil est assez fourbe pour attaqué sans être vu. Apparemment non. Par contre je passe plusieurs minutes à moins de cinq mètres d'une de ses biches. Elle semble avoir compris qu'ici elle ne craignait rien. D'un côté heureusement pour elle : elle vit entourée d'hommes dans un parc qui doit faire à peine un hectare, si en plus elle était stressée elle aurait vraiment une vie infernale.

    Je croise aussi un singe, je ne m'en approche pas (à la limite j'ai moins peur d'un chevreuil me fonçant droit dessus que d'un singe se jetant sur moi les crocs en avant). Je distingue des écureuils, mais je ne suis pas assez près pour repérer les différences entre ceux-ci et leurs voisins européens. Je vois enfin la houppe rouge vif d'un oiseau qui disparaît aussitôt, me laissant quelques dizaines de secondes figé dans l'espoir qu'il se montre de nouveau. En vain, dommage.

     

    Je retourne travailler sur mes fabuleux copier-coller qui m'occupent jusqu'à 18h. Je n'ai même pas terminer... Je rentre, je discute un peu avec Julie puis je vais essorer ma lessive et faire une sieste pendant qu'elle, Jérôme et Aurélia prennent leur cours de khmer.

     

    Enfin, petit resto tous ensemble, je prends une double dose pour être sûr d'être calé (j'ai tout le temps faim en ce moment) et nous partons juste avant que je n'explose. Fin de le soirée. Ce fut bref, mais agréable.

     

    Ah, et je pense qu'on a dépassé les 34 dégrés aujourd'hui.

     

    Bisous à ceux qui veulent et tant pis pour les autres !

    Guillaume


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  • Ce matin, lever vers 10h30, ça fait quand même plaisir. Après le petit déjeuner et quelques minutes devant TV5 Monde, je suis parti explorer la ville (cf les photos que je vous ai mises), en répétant quasi inlassablement "No no, awkun" (vive le mélange anglais-khmer) aux multiples moto-dops, cylclopousses et tuktuk qui m'accostaient. J'ai fait une bonne trotte de près de 4h, du monument de l'Indépendance jusqu'au Vat Phnom avant de revenir par le Marché Central (où je ne suis pas rentré, je ne suis pas claustrophobe mais bon cet endroit ne me rassure pas trop, j'aimerais ne pas y aller seul), de faire une pause sur le quai Sisowath pour revenir à mon point de départ. Il me restera à faire le sud de Phnom Penh et l'est, de l'autre côté de la rivière, et bien sûr à entrer dans les bâtiments (Palais royale, musée, Vat Phnom) devant lesquels je suis passé.

     

    A mon retour, un peu de comatage, puis je suis allé avec Julie au Centre Culturel Français pour la diffusion de "Un barrage contre le Pacifique", film franco-khmer réalisé au Cambodge et traitant de la colonisation, en gros. Bon, à voir une fois, l'histoire est assez peu intéressante finalement. Retour chez Julie pour manger le fromage que je lui ai rapporté et un bloc de foie gras qu'elle a reçu par colis (nous étions 6), puis nous sommes ressortis au Dodo, comme hier sauf que cette fois il n'y avait quasiment personne.

     

    Voilà, c'était donc une bonne journée, même si une fois de plus je n'ai pas été assez bavard... Espérons que ça viendra...

     

    Bisous à ceux qui veulent et tant pis pour les autres.

    Guillaume


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