• Dernier jour à Bucarest... enfin

    Samedi 12 avril

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    Nous ne nous levons pas trop tard, pour notre dernière journée touristique à Bucarest. Après nous être faits jeter encore une fois du Palais de Parlement (ouvert « la semaine prochaine »), Charlène nous emmène au nord de la ville avec le bus 783. Nous passons à côté d'une manifestations de gendarmes. C'est assez drôle : chez nous les manifestants bloquent toutes les voies de circulation, c'est plus amusant. Ici, ils se contentent d'une voie, deux quand ils sont vraiment en colère. En même temps les automobilistes sont tellement énervés que ce serait vraiment dangereux d'essayer de boucher une avenue entière. Bref, le cortège s'entendait sur au moins un kilomètre et créait un bel embouteillage, c'était étonnant à voir.

     

    Nous avons manqué notre arrêt de bus et sommes descendu au suivant, 3 kilomètres plus loin, après être passés par la « Piata Charles de Gaulle », la « Piata Arcul de Triumf » et autres dénominations pas si étrangères...

    Nous sommes entrés dans le parc voisin et nous avons constaté une fois de plus que les Roumains ne connaissent pas la notion de « pelouse » (ou en tout cas ne l'interprètent pas comme « étendue d'herbe rase exempte de pissenlit, chardon, trouée de terre nue et autres éléments rompant la monotonie du vert ») mais qu'ils sont très doués pour faire des parterres de fleurs qui n'ont rien à envier à ceux de Versailles à la grande époque. On a encore beaucoup marché, puis on est sorti du parc pour chercher à manger, et là on a découvert « l'autre Bucarest ». Celui des ambassades, des résidences des ambassadeurs, le Bucarest friqué, celui des Jaguar, des Lexus, des Lamborghini, des maisons rénovées qui ont un cachet imposant, bref celui qui fait penser « Bon ok Bucarest n'est pas seulement un tas de blocs communistes poussiéreux, c'est aussi une capitale européenne ».

     

    On regarde, mais on ne prend pas de photo puisque les gendarmes ont l'air tout à fait contre, du moins ceux qui gardent le bâtiment de l'ONU et l'Ambassade d'Arabie Saoudite. Il y a vraiment des villas magnifiques. Tout naturellement, nous cherchons l'Ambassade de France. Charlène finit par demander à un gendarme, parce qu'on a vu l'Ambassade de Pologne et celle du Luxembourg (du haut niveau) et que quand même on voudrait bien voir si la nôtre est plus belle où s'il faut qu'on écrive au Ministère des Affaires Etrangères. Le gendarme nous renvoie dans les quartiers « normaux » de Bucarest. Déjà, nous sommes déçus. Après moultes recherches et des sandwiches (terminés juste avant de nous prendre un ballon de foot dans la tête), nous trouvons enfin notre Ambassade. « Ambassade de France, Lycée Français Anne de Noailles », un beau bâtiment jaune qui a de la classe, mais qui fait quand même tâche dans le décor. Et puis c'est minuscule. Nous nous consolons en nous disant que la France a investi pour des choses plus importantes en Roumanie. Sans trouver quoi.

     

    Après une pause supplémentaire, nous rentrons à la maison, appâtés par l'image de la bouteille d'eau et celle de jus d'orange qui sont dans le frigo. Mais à l'arrivée, nous apprenons que la cuisine vient d'être nettoyée et qu'il faut attendre que ça sèche. Cruelle désillusion. Nous allons comater dans la chambre un moment, puis redescendons pour manger et boire, enfin. Ça fait du bien. C'est même le bonheur. Nous remontons pour comater à nouveau, puis le groupe se sépare : courses versus épluchage des pommes de terre.

     

    Je suis dans le deuxième groupe et je commence à éplucher 10 minutes avant que le groupe courses revienne. Les deux autres filles me rejoignent 5 minutes plus tard (elles faisaient la sieste). On a bien géré pour ne pas passer pour des loques ! On se fait une grosse purée et on rencontre deux autres Françaises, venues ici pour faire un stage de deux mois et demi. On les plaint en silence et on essaie de ne pas briser leur enthousiasme déjà vacillant après une journée dans la ville.

    On apprend qu'elles dorment dans la chambre du "Sexy Roumain et de la vieille Anglaise". Je leur dis que je pense que le Roumain est le gigolo de l'Anglaise et elles décident de mener l'enquête.

    Deux heures plus tard je les croise dans le couloir.

    "- Alors ?

    - T'avais raison."

    Elles me donnent les infos qui corroborent mes hypothèses. Je suis fier d'avoir trouvé la solution avant tout le monde.

     

    La soirée est tranquille, on se prépare psychologiquement à la route du lendemain...

     

    Bisous à tous ceux qui veulent et tant pis pour les autres.

    Guillaume


  • Commentaires

    1
    Samikenz
    Mardi 22 Avril 2008 à 18:34
    Hey !
    Content de voir que tu continues de voyager :) Navré en revanche que ce voyage n'ait pas été aussi bien que tu l'escomptais... bah, le prochain sera mieux j'en suis sûr. Et puis dis toi que ça aura été pour toi l'occasion de remarquer à quel point tu aimes la France :D Bisou à toi, en espérant vite de tes nouvelles ;)
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